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De Villes

     et d'Eau

Comme l’indique Bernard Toullier : « Les villes thermales et balnéaires de la fin du XIXe siècle s’inspirent des promenades de la ville hausmanienne, en reconstituant dans la villégiature des morceaux de la « vraie » ville aux axes bien marqués avec ses boulevards et ses avenues, ses bois et ses allées cavalières (stations normandes, Vittel, Vichy). On note aussi l’influence dans toute l’Europe du modèle anglais du Crescent  et l’imitation de villes thermales célèbres comme Spa, Brighton, Marienbad. A partir du début du XXe siècle, l’urbanisme se démarque de cette conception traditionnelle pour évoluer davantage vers la cité-jardin. Un des traits caractéristiques de ces équipements liés à des espaces consacrés à la déambulation médicale et mondaine est la galerie-portique qui prolonge la promenade des espaces publics aménagés. Elle assure une circulation extérieure entre les parcs, avenues et allées et les bâtiments, les relient avec des galeries marchandes qui se prolongent par des pergolas, des colonnades et des terrasses couvertes. De nombreux équipements sportifs sont également en relation avec la déambulation ou liés le plus souvent aux sports individuels. Golfs, hippodromes, courts de tennis avec siège des associations, tribunes et bâtiments annexes occupent une large place dans l’espace paysager de chaque station. » Tous les styles s’y croisent et s’y superposent avec une richesse décorative où les thermes sont souvent aussi vastes que des cathédrales néo-byzantines ou néo-romanes. Il s'y ajoute parfois un soupçon d’art égyptien, avant de suivre les canons de l’Art Nouveau ou de l’Art Déco. Une leçon d’architecture et d’urbanisme utopique, ludique et social qui reste encore un modèle dans l’Europe d’aujourd’hui. 

ARCHITECTURE / URBANISME
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