© Marie Thomas-Penette
Bursa est l’une des étapes ultimes de la Route de la Soie. Troisième ville de la Turquie moderne, elle a fondé sur l’industrie et le thermalisme une dynamique qui n’oublie pas la relecture de l’histoire. Si la ville de Bursa ainsi que le village voisin de Cumalikzik sont inscrits sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, c’est en raison de la qualité de huit sites illustrant la création du système fondateur de l’Empire ottoman au début du XIVe siècle. Une relation étroite relie en effet urbanité et ruralité, tandis qu’au centre-ville, une liaison fonctionnelle est établie entre les quartiers commerciaux des Khans (ou Hans) et les institutions religieuses. Ces kulliyes réunissent des mosquées, des écoles religieuses, mais aussi des bains publics et un accueil alimentaire et médical pour les plus pauvres. Le noyau historique de la ville a été valorisé dans une optique qui conserve la visée sociale primitive. Les anciens hammams ont ainsi été transformés par exemple en centres culturels et sociaux ainsi qu’en musées. Les bains publics alimentés par une eau de source thermale ont été complétés après l’établissement de la République kémaliste par de grands hôtels et des hôpitaux qui accueillent aujourd’hui les curistes.
Bursa
ILS Y ETAIENT...
« Le premier jour j’ai acheté un petit bol chinois ancien qui pouvait être venu d’Extrême Orient. Le deuxième jour, j’ai fait l’acquisition de trois costumes. Et le dernier jour, des chaussures turques. Chaque chose que j’achetai semblait me forcer à en acheter une nouvelle ! »
André Gide, Auteur
« La plus importante découverte de ce séjour trop bref a été pour moi celle des bains turcs. Ces lieux qui m’introduisaient de plain-pied dans un rituel familier ont achevé de me convaincre que je pouvais, en particulier grâce à la musique de l’eau et aussi grâce à l’irréalité de la vapeur, m’amuser sans remords avec le défi proposé, voire imposé, par l’EDITEUR. »
VALERY Source